La demeure de Draugaran

C’est dans une petite tour orientée a l’ouest du château que demeure Draugaran, d’extérieur, elle semble insignifiante voire incongrue dans un château de cette dimension mais c’est a l’intérieur que tout se joue.
Elle est circulaire, de diamètre assez réduit, environ 5 mètres. Sa hauteur est de 6 mètres, le diamètre se réduisant légèrement au fur est a mesure que l’on se rapproche du toits conique qui la recouvre pour atteindre un diamètre de 4 mètres 50.
Son revêtement est en pierre de taille, semblable au reste du castel et sa façade ouest est percée sur deux mètre de hauteur et un de large par un imposant vitrail. A l’opposé, dissimulée par une coulée de lierre tombante, une porte, particulièrement basse et étroite, en bois et cuivre sculpté.

Lorsque l’on pénètre dans l’unique pièce de cette tourelle on est d’abord surpris par son éclairage et ses teintes. Le vitrail est la première chose qui attire l’œil de par sa dimension et sa beauté singulière.
En effet il représente Hécate, jeune fille tenant dans la main droite une longue épée ensanglantée pointée vers une lune aux pales reflets et dans la gauche une torche dont les flammes argent bleuissantes jettent des raies de lumière dans la nuit rouge sang qui baigne la scène.
A ses pieds 3 louves blanches dont l’une au centre couchée semble transpercer votre âme, celle de gauche la tête baissée semble accepter l’obscurité tandis que la dernière assise a droite, hurle à la lune.

L’ensemble, blanc et rouge avec de nombreuses nuances donne toute sa mesure au couché du soleil qui lui fait face, a ce moment là, le vitrail semble s’animer, prendre vie, tandis que des reflets rosâtres et légèrement jaunes de la robe de la déesse ondoient.
La nuit, la lune éclaire a des moments précis selon les saisons le vitrail de telle façon que la pièce est baignée dans une lumière argentée, lunaire, surtout lorsque durant l’automne, l’astre nocturne prend place a certaine heure, précisément dans la lune du vitrail. Les louves et le visage d’Hécate prennent vie a leur tours, tandis que la torche qu’elle tient semble vaincre la nuit.

Le mur de la pièce est garnis de tapisseries figurant l’histoire d’Hécate et Perséphone, permettant ainsi d’habiller la tours tout en la rendant viable sans cheminée pour la chauffer. Le sol quant a lui est recouvert d’un tapis rouge, étonnamment bien conservé et épais.
A droite en entrant, on trouve un lit a courtine fait d’un bois massif que les sculptures rendent raffiné, les tentures quant a elles sont dans des tons rouges avec des motifs a bacchantes. Ce lit est de plus assez surélevé et le matelas est particulièrement épais, permettant de conserver un maximum de chaleur.
A son pied, un coffre massif en cuir bois et tissus permet de ranger son nécessaire et contre le mur, une petite table supportant un pot de chambre en étain cuivré.

A gauche, un bureau aux pieds torsadés, ainsi qu’une chaise assortie du même bois que le lit forment les seuls meubles. Au centre de la pièce cependant, une table basse et deux fauteuils profonds et confortables permettent la détente.
A côté de chacun d’eux, en plus de celui de la table se trouvent des candélabres en ivoire et fer forgé représentant Hécate dont la tiare sert de support aux 6 chandelles qui permettent un éclairage appréciable de jours comme de nuit lorsque le vitrail n’est pas éclairé pleinement.

Invité

Arrivée devant la tour, Elferine gravit les marches. "Tiens, il faudra qu'un jour je m'amuse à compter le nombre de marches" pensa-t'elle d'un air amusé. Se retrouvant devant la porte, elle tocqua puis attendit que son amie lui réponde. Mais aucune réponse se fit entendre. Intriguée, Elferine posa son oreille tout contre cette dernière et ne perçut aucun bruit. Elle tourna la poignée et pénétra dans la pièce unique. Celle-ci simple, mais décorée avec beaucoup de finesse, et ses tons de rouges, donnait à ce lieu une certaine chaleur. Elferine remarqua le vitrail, Hécate.... Elle sourit. Finissant de regarder la composition de ce lieu, les yeux d'Eferine se portèrent au niveau du lit. Il n'était point défait. Elle s'avança vers celui-ci, passa la main au-dessus pour savoir si Drau, récemment, s'était couchée. Non, elle ne ressentait rien.

Où était Drau? Elferine savait qu'elle était au Castel, mais où était-elle?..... Se souvenant d'une discusion qu'elles avaient eue en taverne, Elferine quitta la pièce en refermant la porte derrière elle et descendit rapidement l'escalier.

Sortie, elle se dirrigea vers la forêt.....

Draugaran et Vera, toujours portant Eana qui ne s'était pas réveillée, arrivèrent dans la chambre de cette première qui a cette heure était légérement éclairée par le vitrail.
Elles se dirigèrent vers le lit et déposèrent délicatement leur cousine endormie, lui callant bien un cousin sous la tête et lui otant les chausses la cape de voyage avant de la couvrir de l'épaisse couverture.

Heureusement, elle avait eut la bonne idée de faire son lit, qui ressemblait plus a un nid en temps normal. Il était bien moeilleux et nul doute qu'Eana y trouverait un repos bien mérité. A moins que les teintes rouges de la chambre ne la troublent inconsciemment, mais non elle dormait sans doute trop bien.

Entrainant Vera derrière elle, elles sortirent de la chambre a pas de loups, fermant doucement la porte, et s'en furent vers la cuisine.

Nombre de messages : 33 Date d'inscription : 07/12/2008

La conscience revint à Eana comme une douche glacé : elle prit une inspiration paniquée tandis que tout ses muscles se tendaient puis se recroquevilla sur elle même en apnée. Le silence qui régnait dans la chambre, accompagné uniquement du crépitement léger du feu, l'encouragea à respirer doucement, à se détendre et à ouvrir les yeux : elle était bel et bien seule. Elle soupira de soulagement. Dieu, qu'elle détestait s'endormir en sursaut!
Elle jeta un coup d'œil à la chambre dans le plus pur style néo-gothique. Un léger fouillis, la chambre était habitée. Le lit était confortable et les couvertures épaisses : par un membre de la famille du maitre du lieu, ou par un invité important.
Eana chercha vainement un autre indice, mais elle ignorai qui était cette jeune femme représentée à peu près partout. La propriétaire de la chambre?
Elle s'assit sur le lit, avant de remettre ses chausses et sa cape, puis tenta de se remémorer les évènements qui avaient précédé son réveil dans ce lieu inconnu.
Elle avait trouvé le château, y était entré et avait était accueillit par une jeune femme étrange... Draugaran. Puis elle avait mangé, et Draugaran avait affirmé qu'elle étaient cousines. Ensuite... elle se retrouvait endormie dans une chambre inconnue, seule heureusement.
Il y à quelqu'un?
appela-t-elle.
Seul le silence lui répondit
Elle se dirigea alors vers la porte, l'ouvrit doucement et parti à l'exploration de ces lieux.

Nombre de messages : 20 Age : 70 Date d'inscription : 26/11/2008

Draugaran avait entraîné Verania vers sa tour. Elles ne pouvaient aller très vite à cause de la marmite et du baquet de neige qu'elles portaient. D'ailleurs, Véra ne comprenait pas à quoi sa cousine destinait toute cette neige. Elle n'avait pas vu de cheminée dans la tour de Drau dans laquelle elle aurait pu la faire fondre et chauffer l'eau. Elle ne connaissait pas même la raison de ce déplacement vers la tour. Cependant, Verania était heureuse d'y retourner: cet endroit lui avait fait grande impression...

Une fois entrée, elle sentit tout de suite la douce chaleur du lieu. Elle se demanda comment on pouvait se sentir si bien dans une pièce pas chauffée en plein mois de décembre. Serait-ce dû au tapisseries qui recouvrait les murs? Ou bien au tapis épais qui recouvrait le sol? Étonnamment, elle avait plutôt l'impression que la chaleur venait de la couleur de cette pièce: du rouge omniprésent semblait émaner comme un doux feu bienfaisant, un sang encore tiède.

Drau: ta chambre possède une âme de feu et de sang.

La pleine lune que Véra avait vu s'élever de l'horizon oriental à son arrivée au Castel, il y avait maintenant de cela plusieurs heures, avait parcouru la plus grande partie de son arc de cercle et avait basculé vers l'occident. Elle éclairait à cette heure le vitrail de la tour.

Puis-je admirer ce vitrail quelques instants, Drau?

Sa cousine n'y voyant pas d'inconvénient, Véra se perdit de longues minutes dans la contemplation de cet ouvrage à la fois poétique et mystique, magnifique et quelque peu terrifiant. Ce qui la frappa le plus, ce n'était ni l'épée ensanglantée, ni les trois loups blancs, c'est qu'elle découvrit que le visage du personnage humain de cette composition ressemblait étrangement à celui de Drau...

Le maître verrier s'est inspiré de toi, n'est-ce pas, pour le visage de cette déesse?

Draugaran les bras chargés entra dans sa chambre avec Vera, mais Ô surprise, la dormeuse ne s'y trouvait plus. Elle posa donc sa marmitte sous la lumière du vitrail, afin que sous l'effet de la chaleur produite, la neige fonde et chauffe légérement.
Puis elle se pencha sur le lit pour voir si Eana avait laisser quelque chose indiquant où elle était passé. Verania la tira de son analyse.

Une âme de feu et de sang ? c'est joliment dit. Je n'y ai jamais réflechit, mais je me sens bien ici.
Je t'en prie, prend tout ton temps, il est beau n'est ce pas ?

Tandis que sa cousine observait le vitrail, Draugaran fit son lit après l'avoir examiné de près puis, n'ayant rien trouvé, elle entrepris de faire le tour de la chambre. Les affaires de leur cousine ayant disparût, elle se douta qu'elle avait vidé les lieux, mais elle espérait trouver un mot, ou une raison de sa fuite de la chambre pourtant confortable, au cas où.

Soudain, Vera rompu le silence qui pesait depuis quelques minutes, et ses paroles firent tressaillir Draugaran. Elle ne s'attendait pas du tout a une réflexion de ce genre, a vrai dire elle ne s'était jamais vraiment regardé dans une glace, elle ne s'était jamais vu jusque récemment et cela ne l'intéressait pas. Elle n'avait donc pas pu faire de rapprochement avec le vitrail.
Elle se tourna d'un bloc vers Vera et le vitrail, ses yeux faisant des allés-retour entre le visage et Vera avec un regard d'incompréhension.

Tu trouve qu'Hécate me ressemble ? mais c'est impossible ! je veux dire, ce vitrail est très ancien, en tout cas, il ne peut pas avoir de rapport avec moi, puisque je l'ai trouvé ainsi.
Elle tourna son regard vers la déesse, la fixant intensément comme si elle pouvait lui répondre.
Tu crois que c'est une de mes ancêtres qui est représenté là ? puis se touchant le visage, c'est tellement étrange, et si c'était ma mère ?
Peut être y en a t-il d'autres avec d'autres membres de la famille.

Nombre de messages : 27 Date d'inscription : 27/05/2008

Un souffle. Un souffle que personne ne remarquera.

Une âme passe par là et s'arrête. Des gens qu'elle ne connait pas. Un femme aux oreilles de louve lui est, par contre, familière.

Elle écoute doucement. Plus un bruit, plus de vent dans ses déplacements. Son aptitude à se faire invisible et impalpable est parfaite. Personne ne la vois ni ne la sens.

Les deux personnes en présences agitent leurs membres. Ils accompagnent ces mouvements inutiles avec des bruits sans queues ni têtes. L'âme ne comprend rien à rien, et de toute façon, tout un charabia comme celui-ci ne pouvait être intéressant.

Soudain, elle se tourne. Ils regardent l'art fait de verre, élément principale de sa tour. Elle représente quelqu'un... Elle savait, elle l'avait su... Mais qui donc était-ce? La mémoire est défaillante après autant de temps.

Se fondant dans le sol, elle disparait progressivement. Quelques secondes passent, les gens continu de s'agiter. Soudain, elle sort du sol, parfaitement visible.

Son habit gris de différent tons, troués de toutes part, en lambeaux sans pour autant laissé voir son corps immatériel. Son visage pâle presque bleu gris son le fond de ses grands yeux ronds, bleus très clairs et sans expressions. De ses manches dépassent de grandes mains dont le dos est caché par le prolongement en pointe de ses manchettes décorés de cercles dorés incrustés dans le tissus. C'est le seul endroit véritablement coloré.

Tel une flamme de magie pure, son corps semble s'embraser d'une lueur rouge, mais sans flamme ni fumée. Les tons gris virent aux rouges et ses yeux désormais incandescents fixes tour a tour le vitrail et les deux âmes matérielles. Doucement, un sourire sadique, cruel, étire son visage, laissant dépasser une dent pointue sur la lèvre inférieure.

Un cri horrible résonne dans la tour majestueuse. Un cri inhumain, un cri qui franchirait les fleuves des sombres terres des morts. Trois claquements de doigts suivent. Immédiatement, deux petites boules de feu apparaissent, commençant à dévorer le bâtiment.

Dans les premières fumées qui envahissent le toit, l'âme disparait, dans un doux ricanement de satisfaction diabolique.

Nombre de messages : 20 Age : 70 Date d'inscription : 26/11/2008

Véra et sa cousine étaient toutes les deux à examiner le visage de la déesse avec grand étonnement, élaborant toutes sortes d'hypothèses sur la ressemblance entre les traits de la déesse et ceux de Drau, lorsque l'impossible se produisit. Tout d'abord, Verania se trouva totalement paralysée. Elle n'avait jamais vu de spectre de sa vie et elle ne croyait pas à toutes ces apparitions. Elle avait connu des brutes, des brigands, mais n'avait jamais cru aux fantômes. Cependant l'évidence était là pourtant, devant ses yeux, presque palpable! Une horreur bien réelle tout d'abord grise, qui les regarda, Drau et elle, et qui se tourna vers le vitrail. La "chose" s'empourpra ensuite, comme allumée d'un feu qui ne se consumait point et avant de disparaître dans un sourire sardonique, elle fit entendre un cri horrible suivi d’un rire diabolique puis de claquements de doigts qui firent se matérialiser deux boules de feu, qui s’élevèrent vers le haut de la tour du logis.
Véra aurait bien aimé pouvoir s’évanouir pour oublier l’abominable vision, mais son instinct de survie eut raison de son effroi : elle prit le baquet qui contenait la neige fondue, Drau fit de même avec la marmite, et toutes deux montèrent sur le lit et s’affairèrent à éteindre le début d’incendie. Lorsque tout fut éteint, laissant pour plus tard le nettoyage du dégât d’eau, Vérania s’assit dans un des fauteuils du milieu de la pièce et dit à sa cousine :

Drau, avant de venir au Castel, j’avais une sorte de crainte diffuse qui me fit hésiter longtemps à te visiter. Je comprends maintenant ce pressentiment. Cette maison est hantée! Je t’en prie, dis-moi, qu’est-ce donc tout cela? J’aimerais bien que tu m’expliques…

L'esprit chamboulé de Draugaran revint soudainement à la réalité lorsqu'apparut entre elles et le vitrail un spectre. Par habitude elle ne s'en formalisa pas, du moins pendant un instant. Car outre le fait qu'elle n'avait jamais vu celui-ci, elle se rendit vite compte qu'il n'était pas pacifique, impression confirmée par son "embrasement" soudain.

Se défendre matériellement contre un esprit était ridicule mais l'instinct de Draugaran la poussa à se placer devant Vera et a se préparer a toute agression, mais le spectre ne fit rien si ce n'est dévoila un sourire qui ne présageait rien de bon. Lorsqu'il poussa un cri a vous en arracher l'âme, la jeune fille porta les mains a ces oreilles sensibles et se courba sous la douleur.

L'odeur du feu la fit se redresser, et elle vit deux boules de feu qui allaient détruire sa chambre. Pendant un quart de seconde sa double nature s'opposa : l'instinct lui dictait de fuir mais la raison la poussait a rester, éteindre le feu et protéger sa cousine. Ce fut l'humain qui parla et dans un accorde tacite, elle pris la marmitte tandis que Vera prenait le baquet et sautant sur le lit elles eurent tôt fait de stopper les ravages.

Tandis que Vera se remettait sur un fauteuil, Draugaran observa les dégats : a part l'eau qui n'était pas un problème, un bout de tapiserie avait brûlé ainsi que les courtines en partie, rien de dramatique fort heureusement.
Mais c'est l'impact psychologique sur sa cousine qui l'inquiéta plus que tout lorsqu'elle l'interrogea.
Elle prit donc place face a Vera et entreprit de lui donner les explications demandées.

Eh bien Vera, c'est assez délicat, mais je vais essayer d'être précise. Le castel a longtemps été abandonné et les catacombes se trouvant dessous ne sont sans doutes pas étrangères à ce qui se passe ici.
Ton pressentiment était juste, le chateau est bien hanté comme nous l'avons découvert en s'instalant. Seulement, il y a plusieurs sortes d'esprits, la plupart sont pacifiques, et nous pensions nous être débarrassé des belliqueux il y a quelques temps.
Apparement il en reste encore et il va nous falloir trouver un moyen de s'en débarrasser. Mais ne t'en fait pas nous y parviendrons.

Le castel était sous sa responsabilité et elle devait trouver une solution, Mifa n'étant pas là. Soudain lui revint a l'esprit la présence de Eana, il fallait la retrouver avant qu'il ne lui arrive quelque chose de facheux.

Vera, Eana est quelque part dans le chateau, il ne faut pas la laisser seule, nous devons rester groupés. Allons vite a sa recherche.

Nombre de messages : 33 Date d'inscription : 07/12/2008

Eana marchait dans les couloirs lorsqu'un hurlement déchira le calme de château. Son sang se glaça tandis qu'un flot de souvenirs atroces jaillit de sa mémoire pour envahir son esprit. Elle connaissait ces cris. Quelque part, pas très loin de là, quelqu'un était torturé. Elle dégaina immédiatement son épée et se précipita à l'origine du cri. Elle en bien meilleur posture que la dernière fois et elle ne se laisserai pas faire. Son élan fut interrompu quand une odeur de brulé vint frôler ses narines. Le Feu. Elle repris sa course, en accélérant encore son pas, vers le drame qui semblait se dérouler.
Elle ouvrit brusquement porte de la chambre d'où sortait un filet de fumée noirâtre.
Ce fut pour tomber sur deux jeunes fille devisant tranquillement, assises dans de confortables fauteuil autour d'une table base. N'eussent été le nuage noir de fumée qui rendait l'atmosphère de la chambre suffocante et les traces de brulé sur les tapisseries et le lit, Eana aurait put croire qu'elle avait rêvé.
Elle se figea tandis que les jeunes fille se tournèrent vers elle. Elle reconnut alors Draugaran et, supposa-t-elle, Vérania. Elle réalisa alors qu'elle tenait toujours son épée en position d'attaque, et la baissa doucement.
"Euh... lâchât-elle. On ouvres les fenêtres et on sort de là ? Ou vous préférez rester bavarder dans le doux parfum de la laine carbonisée ? Qu'est-ce qui s'est passé ?

Nombre de messages : 20 Age : 70 Date d'inscription : 26/11/2008

Citation :: Vera, Eana est quelque part dans le château, il ne faut pas la laisser seule, nous devons rester groupés. Allons vite a sa recherche.

Ces paroles, Draugaran les avaient à peine prononcées, que la porte s'ouvrit brusquement laissant entrer Eana qui brandissait son épée.

Euh... lâcha-t-elle. On ouvre les fenêtres et on sort de là? Ou vous préférez rester bavarder dans le doux parfum de la laine carbonisée ? Qu'est-ce qui s'est passé?

Eana! Enfin toi!

Verania se précipita vers sa cousine et la serra dans ses bras, trop heureuse de pouvoir enfin la connaître...

Oui tu as raison, nous devrions sortir d'ici. En fait, nous avions décidé d'aller à ta recherche lorsque tu...

Véra n'eut pas le temps de terminer sa phrase qu'elle entendit le claquement d'une porte qui s'était refermée dans un grand fracas. Bang! Elle regarda ses deux cousines, quand tout à coup, quelque part dans le château des vitres volaient en éclats et puis ce fut un boucan épouvantable, comme si le mobilier passait par les fenêtres. Que se passait-il donc encore? Serait-ce le même spectre qui était venu tout à l'heure chez Drau?

La moitié d'une seconde passa puis on entendit de la cour:

DRAUGARANNNNNNNNNN, OU ES TUUUUUUUU ????????

Vérania se précipita, espérant que ses cousines allaient la suivre En passant devant la réception de l'hôtel, elle vit avec stupéfaction que celle-ci s'était transformée en réception d'hôtel de glace. Impossible d'y entrer. C'était un spectacle fort beau tout de même, tout en transparence... Elle sortit dans la cour et, à la lumière de la pleine lune, découvrit, sous les fenêtres d'une des chambres de l'hôtel un tas fait de meubles fracassés qui jonchaient le sol et des milliers d'éclats de verre qui reflétaient les rayons de l'astre nocturne. Elle leva les yeux et vit que les fenêtre d'une des chambres n'avaient plus de carreaux.

Elle courut vers le hall du Castel d'où le dernier cri avait retenti.
Non, là il n'y avait aucun spectre.

Grâce au ciel!

se dit Verania qui, comme elle était de nature plutôt calme et posée, commençait à trouver cette fin de nuit quelque peu agitée. Non, pas de spectre, mais deux âmes bien vivantes, de très bons amis qu'elles connaissaient bien et qui avaient été invités à venir visiter les trois cousines au Castel. Il s'agissait de Larrycool et Badacko. Mais que se passait-il entre eux? De loin, on aurait dit que Larry avait levé son bâton, comme si elle était prête à assommer Badacko...mais elle l'avait abaissé aussitôt. Heureusement!

Ma petite Larry! cria Véra en se précipitant sur son amie. Et Badacko! Quelle nuit!

Ce disant, Vérania s'écroula. Elle s'était évanouie.

Draugaran, Verania dans les bras, parvint dans sa chambre qui a défaut d'être séche et impécable était débarrassée de sa fumée, la porte étant resté ouverte.
Le couvre-lit étant trempé, elle la déposa sur un des fauteuils, le temps d'arranger un peu les couvertures, heureusement pas atteintes par l'humidité.
Enfin, elle la repris, lui ota chausses et cape, et la plaça doucement dans le lit, espérant ne pas la réveiller. Car qui sait quelle serait sa réaction si elle se réveillait seule ici.
Draugaran ne craignait pas que le spectre revienne car en général ce genre d'esprit ne cherchait qu'a détruire et ne revenait pas en arrière mais plutôt s'attaquait à d'autres pièces.

Dans le cas ou Verania se réveillerait, elle pris une plume et un parchemin et y nota ces mots :

Citation :: Verania

Tu es en sécurité ici, nous sommes actuellement à la recherche du spectre et peut être l'aurons nous détruit a l'heure ou tu lira ces lignes.
Surtout ne bouge pas de cette pièce ou tu es en sécurité, et n'ouvre sous aucun prétexte, nous viendrons te chercher lorsque tout sera fini.
Prend soin de toi,
Draugaran

Puis elle sortit, laissant derrière elle sa cousine inconsciente.

Nombre de messages : 20 Age : 70 Date d'inscription : 26/11/2008

Ohhhh! Hécate! Drau!

Verania se réveilla petit à petit d'un sommeil agité, rempli de cauchemars. Tout se mélangeait dans son esprit: réalité, imaginations, mythes.
Elle était étendue sur une couche confortable. Mais où? Elle voulut savoir où elle se trouvait et souleva un pan de la courtine qui entourait le lit: le vitrail d'Hécate! Elle était chez Drau.
Elle se rappela par bribes de ce qu'elle avait vécu depuis son arrivée à Castel Pourpre: Drau et Hécate ne faisant qu'une. Et le spectre destructeur... que voulait-il? Ce devait être un être qui souffrait terriblement pour s'attaquer ainsi au Castel... Véra espérait qu'il ne s'en prendrait pas à ses habitants, mais son intuition lui disait le contraire.
En voulant s'assoir, elle sentit quelque chose près d'elle. C'était un parchemin:

Citation :: Verania

Tu es en sécurité ici, nous sommes actuellement à la recherche du spectre et peut être l'aurons nous détruit a l'heure ou tu lira ces lignes.
Surtout ne bouge pas de cette pièce ou tu es en sécurité, et n'ouvre sous aucun prétexte, nous viendrons te chercher lorsque tout sera fini.
Prend soin de toi,
Draugaran

Sa cousine voulait la protéger!

Mais en ce moment-même, Vera avait la certitude que c’était Drau qui était en danger. Personne ici au Castel ne se doutait que Vera était la seule qui pouvait empêcher le pire…
Elle comprenait bien cela : d'une part, l'image qu'elle projetait était celle d’une jeune femme sage, pas très forte physiquement, plutôt portée sur les choses de l’esprit que sur les exploits sportifs ou les combats au corps à corps; d’autre part, elle n’avait jamais parlé à personne de certains des dons qu’elles avaient hérités de sa mère, Gaëlle, la druidesse.

Véra se leva, remis sa cape sur ses épaules, ajusta sa capuche sur sa tête et, après avoir pris une profonde inspiration, ouvrit la porte de la chambre et sortit de la Tour.